Du prélèvement à l’empotage

Dans la situation idéale

Le projet de prélèvement à été prévu longtemps à l’avance et il est donc possible de préparer l’arbre à prélever.

Le prélèvement par lui-même

Il se fait en conservant autour du tronc une motte de terre avec quantitées de racines suffisantes pour permettre a l’arbre de survivre au traumatisme qu’il subit par lors du prélèvement. Cette motte est quelque peu proportionnel au diamètre du tronc et du volume de l’arbre. Les racines qui se trouvent dans cette motte de terre d’origine, sont indispensables pour la survie de l’arbre.

Le transport

Cette motte est aussi importante pour pouvoir transporter l’arbre après rempotage. Il est conseiller d’emballer cette motte dans une « tontine » en toile de jute horticole pour éviter que la motte lorsqu’elle sèche ne s’éffrite et mette les racines a nues.

L’empotage

La préparation de l’empotage se fait de manière classique d’un rempotage. Les racines sont préservées et libéré de leurs motte de terre d’origine pour permettre a l’arbre de se développer dans son nouveau substrat à bonsaï. C’est a ce prix que les nouvelles racines qui se développeront vont créer un pain racinaire dense et dans l’ensemble du pot de culture.

Attention ! Dans certains cas les arbres prélevés “yamadori” sont mis avec la motte initiale dans leur nouveau pot de culture, et on rajoute simplement du substrat bonsaï dans l’espace laissé entre la motte et le pot. Ce qui a pour conséquence de développer essentiellement des racines dans ce substrat bonsaï. En effet les racines se développent plus facilement dans un substrat drainant qui est oxygéné. La motte initiale étant plus compacte donc moins favorable au développement des nouvelles racines. Au premier rempotage il faudra enlever cette motte de terre d’origine et vous serez contraint de couper les racines devenues très longues, avec un risque de perdre l’arbre après ce rempotage, car vous n’aurez peut être pas les conditions optimales pour accompagner un rempotage aussi sévère. Alors lorsque vous achetez un “yamadori”  soyez vigilant sur ce point.

Voir la Fiche pratique sur l’arbre bonsaï “Yamadori” et la Fiche Pratique sur le rempotage.

Les processus de prélèvement selon les saisons

Voici les processus complet, du prélèvement à la culture post empotage, suite à un prélèvement et selon qu’il soit réalisé à l’automne ou au printemps.

Le prélèvement de fin d’été & d’automne

Pour un prélèvement en fin d’été ou d’automne, l’arbre est préparé 1 an à l’avance.

Processus

Les 4 étapes :

  • Fin d’hiver : Mise en place d’un cernage du système racinaire. Cela va permettre à l’arbre de générer de nouvelles racines plus proche de la motte pour le futur prélèvement.
  • Juin – Juillet : Réalisation d’une taille “structurelle” afin de permettre à l’arbre de commencer un processus de cicatrisation sur les 1ères coupes, ainsi qu’à générer des bourgeons sur les branches et le tronc. Ce qui permettra d’optimiser le redémarrage de l’arbre après empotage.
  • Dès fin août : Le prélèvement peut être réalisé ; au plus tard jusqu’en novembre pour les feuillus. Idéalement, l’effectuer à la fin d’une période sèche. En effet, la sècheresse génère le stockage et la concentration des sucres par l’arbre. Techniquement le prélèvement doit se faire en conservant une motte significative avec le plus de racines possible.
  • Aussitôt après prélèvement : Toute la motte de terre initiale doit être enlever. C’est effectivement un risque mais c’est à ce moment qu’il faut le prendre pour sécuriser les rempotages futur.

La culture post empotage

L’arbre est mis en serre froide afin de pouvoir contrôler l’hygrométrie et la température.

Il est important de pouvoir conserver l’arbre en hors gel, voir même à + 5°C, afin qu’il puisse générer des racines tout au long de l’hiver. Cela permettra à l’arbre de démarrer la saison en même temps les congénères de son espèce.

Le prélèvement de fin d’hiver & printemps

Pour un prélèvement en fin d’hiver au au printemps, l’arbre est préparé 8 mois à l’avance.

Processus

Les 4 étapes :

  • Juillet (année N-1) : Réalisation d’une taille “structurelle” afin de permettre à l’arbre de commencer un processus de cicatrisation sur les 1ères coupes, ainsi qu’à générer des bourgeons sur les branches et le tronc. Ce qui permettra d’optimiser le redémarrage de l’arbre après empotage.
  • Septembre (année N-1) : Mise en place d’un cernage du système racinaire. Cela va permettre à l’arbre de générer de nouvelles racines plus proche de la motte pour le futur prélèvement.
  • Dès février (année N) : Le prélèvement peut être réalisé de février à avril. Idéalement, l’effectuer à la fin d’une période sèche. En effet, la sècheresse génère le stockage et la concentration des sucres par l’arbre.
  • Aussitôt après prélèvement : Toute la motte de terre initiale doit être enlever. C’est effectivement un risque mais c’est à ce moment qu’il faut le prendre pour sécuriser les rempotages futur.

La culture post empotage

L’arbre est mis en serre froide ; celle-ci doit être complètement fermée afin de pouvoir contrôler l’hygrométrie. L’arbre y restera jusqu’à fin août. La serre peut monter à des température avoisinant les 60°C (voir plus) sans aucune conséquence pour les arbres. À condition de générer une humidité de 100% avec un système automatique de brumisation. Aucun arrosage complémentaire n’est nécessaire, et ce jusqu’à la sortie des arbres en fin d’été.

Il est ensuite indispensable qu’ils effectuent leurs bio processus de fin de saison et de rentrée en hiver normalement, en même temps que les autres arbres.

Cas spécial : afin de sauver des arbres, l’association Bonsaï, la part du colibri pratique des prélèvements tout au long de l’année. Une Fiche Pratique explique ces prélèvements hors saison idéale.

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