Lutte phytosanitaire biologique ou chimique ?

Avant de prendre une décision, il est important de comprendre en quoi la lutte phytosanitaire est importante. Ensuite, il convient de comprendre les avantages et limites de chacune de ces 2 types de protection des arbres.

Définition

Les produits phytosanitaires ont pour objectif de participer à l’éradication de parasites nuisibles à l’arbre.

Ces parasites sont des organismes qui se nourrissent des organes ou substances des arbres pour se développer et subsister. Ils participent pleinement et utilement au cycle globale de l’écosystème. 

Voir la Fiche Pratique sur la parasitologie des arbres.

L’humain cherche à éliminer ou limiter ces organismes pour protéger les arbres d’une dégradation visuelle (design, feuillaison, floraison, fructification, etc…) et surtout lorsqu’il y a un risque mortel pour l’arbre. 

Dans le cas de la culture Bonsaï il sera question des dégradations visuelles voir du risque mortel. Les spécificités des attaques sur les fruits en arboriculture fruitière pour la consommation ne seront pas étudiés.

Cette protection sanitaire se pratique sur la base de différences éthique et culturelle. Le choix se fait principalement sur les valeurs, les pratiques et les perceptions associées à chaque approche et est propre à ses convictions personnelles. Le choix se fera entre :

• une lutte phytosanitaire chimique,
• une lutte phytosanitaire biologique.

Lutte Chimique

La lutte phytosanitaire chimique utilise des pesticides et des produits chimiques pour contrôler les ravageurs et les maladies.

Cela peut soulever des questions éthiques concernant les impacts sur l’environnement, la santé humaine et la biodiversité. Une utilisation excessive de produits chimiques et perçue comme pouvant avoir des répercussions négatives à long terme sur les écosystèmes. 

Le développement d’une nouvelle molécule est un investissement lourd et dure environs 20 ans. On observe un durcissement important des homologations depuis ces dernières années et une forte diminution des demandes d’autorisations de vente sur les cultures. Ce qui réduit considérablement les choix des professionnelles sur certaines cultures voir il n’y a plus de produits homologuées pour celle-ci (marché trop petit pour amortir les frais). 

Attention : Depuis le 1er janvier 2019, la mise sur le marché, la délivrance, l’utilisation et la détention de produits phytosanitaires chimiques sont interdites pour les particuliers et jardiniers amateurs (usage non professionnel). Les produits de biocontrôle, à faible risque et utilisés en Agriculture Biologique sont exemptés. 

Lutte Biologique

La lutte phytosanitaire biologique repose sur des produits sans transformation industrielle et a l’état naturel pour gérer les ravageurs et les maladies.

Cela peut inclure l’utilisation d’organismes vivants, de prédateurs naturels ou de pratiques de culture pour minimiser les dommages. Exclue l’usage de pesticides de synthèse et d’OGM (organismes génétiquement modifiés). Cette approche est souvent perçue comme plus éthique et respectueuse des écosystèmes. Certaines substances même naturelles sont efficaces sur un spectre très large et détruisent l’ensemble de la faune touchée par la substance. Cependant, son efficacité peut être relativement limitée vis-à-vis de certains ravageurs ou maladies.

Sur le plan culturel, la préférence pour l’une ou l’autre méthode peut varier en fonction des croyances, des valeurs et des traditions de chaque individu ou communauté. Certains vont privilégier la lutte chimique en raison de son efficacité et de sa praticité, tandis que d’autres peuvent opter pour des méthodes biologiques en accord avec leurs convictions écologiques ou culturelles. Vous l’aurez compris le choix entre la lutte phytosanitaire chimique et biologique est influencé par une combinaison de facteurs éthiques, culturels, économiques et environnementaux qui est propre à chacun. En France ce choix à été circonscrit par la règlementation.

Attention : L’absence de lutte sur certaines maladies n’ayant pas de solution en lutte biologique peuvent faire resurgir des maladies types « Mycotoxines » qui avaient disparu avec la lutte chimique et qui sont terriblement toxiques pour l’humain. Notamment les Trichothécène (céréale) ou encore la Patuline (fruit).

Prévention

• Inspecter les arbres régulièrement pour détecter les premiers signes d’infestation et agir rapidement.
• Enlever les ravageurs à la main ou utiliser des pièges pour réduire leur population.
• Opter pour des espèces connues pour leur résistance naturelle à certains ravageurs .
• Utilisation de méthodes physiques pour contrôler les ravageurs, telles que la mise en place de filets de protection ou l’utilisation de pièges mécaniques.